Prémisses

Je relève la tête, je sors de chez moi, je redécouvre autre chose que mes quatre murs... Pourquoi aujourd'hui !? Je viens de me rendre compte à quel point la "Fussballfieber" s´est emparée des berlinois.
Ça faisait déjà un bout de temps que ca avait commencé. Les affiches, les pubs à la télé, les produits de supermarché (boulettes de viande, pots de nutella... en forme de ballon de football). Mais là on a dépassé les bornes. Les plus véhéments ont mis des drapeaux allemands sur leurs voitures et à leurs fenêtres, l´espace public se trouve infesté par cette manie du football. La tour de la télé se trouve ornée d´un énorme ballon aux couleurs d´un opérateur téléphonique. Tous les bars se sont équipés de la chaine cablée "Première", qui promet à leurs clients de suivre en direct tous les matchs. Je ne détestait pas le football, mais quand il sert d´"aliénation", qu´il n´est qu´une grande publicité, je commence à lui porter une antipathie chronique.

Certains symboles me gênent. L´organe de la démocratie, brûlé à l´époque nazie, emballé par Christo est dépassé par le stade géant permettant de retransmettre les matchs qui s´y trouve. La finale se jouera dans le stade olympique de 1936, le rapprochement est facile, mais il est néanmoins là. Le débat autour de l´énorme "bordel" qui se trouve devant le dit stade a été étouffé par les médias allemands, et lorsqu´on essaie d´aborder le sujet on passe pour être réactionnaire, alors que l´on ne l´est pas. Est-ce réactionnaire de penser qu´une Polonaise ou Ukrainienne ne devrait pas être considérée comme de la marchandise et être vendue pour son cul à des supporters chauvins et imbibés de bière...?

Décidemment je crois de plus en plus que le football n´est plus ce qu´il devrait être : un sport populaire et tolérant.