Je suis un peu en retard pour vous souhaiter mes vœux, mais il parait que les conventions permettent qu’on les présente jusqu’à la fin du mois de janvier…
Je viens de finir de voir la série Rome que j’ai trouvée à bien des aspects d’une grande qualité. Elle pose la question, à la fin de la République romaine, de la conservation et du progressisme politiques. Elle nous fait comprendre que les « progressistes » ne sont pas forcément du côté du parti Républicain, composé principalement de membres de l’aristocratie romaine, caste fermé et accrochée aux principes de plus en plus fluctuants de la République ; d’autre part les « conservateurs » ne sont pas les partisans de César et de la dictature, prolégomènes à l’Empire, qui font entrer les chefs gaulois au sénat, s’attachant la plèbe par des mesures populaires mais pratiquant la corruption électorale. Sans inverser complètement les rôles, on peu en déduire que dans les temps de troubles, les frontières ne sont pas si tranchées. Le fascisme italien était aussi un régime « moderne » !
Normalement dans une élection présidentielle - comme dans toute élection plurinominale à deux tours d’ailleurs - le premier tour sert à choisir, le second à éliminer.
Si je vois et je comprends les enjeux d’une élimination au deuxième tour je ne vois pas la possibilité d’un choix au premier tour. Pourquoi aucun de ces potentiels candidats pouvant obtenir ma voix - j’entends ceux de gauche - ne répond vraiment à ce que j’attends d’une élection. Aucun d'eux ne propose un modèle de société pouvant contrer celui proposé par leurs adversaires.
Peut-être suis-je devenu comme ces membres de l’aristocratie Romaine, attaché à des paradigmes.
Cassius est souvent considéré comme le « dernier romain » ; peut être reste-t-il un « dernier Républicain » qui sauvera les idées des « aristocrates » ?
Bonne année.
16 commentaires:
Comme si un homme ne pouvait porter une volonté. C'est comme dans tout... Si on veut, on peut...
Au point de vue politique le parallèle se tient bien que nous ne soyons pas encore au 18 brumaire, mais il est vrai que face aux candidats proposés le choix n'est pas aisé. La république est elle remise en cause? ou en danger par des politiques de flatteries ce que j'appelle du colacisme?
Ma conclusion est simple:
nous avons besoin de professeurs capables d'éveiller les consciences de nos jeunes enfants... Sans leur infliger l'apprentissage de l'histoire universelle, juste leur rappeler la faculté de l'être à mesurer le monde dans lequel il vit. En d'autres termes pour paraphraser Aristote, lui expliquer une des natures profondes de l'homme: anthropos politikon zôôn (l'homme est un animal politique). Ce qu'il semble avoir oublier.
Chassez le naturel il revient...
Mais...
Qu'est ce que je fais là moi? La démocratie? mais qu'est-ce? Je ne connais que ma caisse remplie de nomismata... et je m'en fous bien de la démocratie! Vive l'Empereur et les exkousseia!!!
Mince!! et mon voeu de silence!! jusqu'où iront ces déments ochlocrates??!
Ps : pour les intimes
Un moine au vol, file au ciel...
Alea iacta est
si vous ne votez pas bien sûr... Hein Berlin Belleville...
De la lène vaut mieux que des narcos, enfin ça dépend mais là si!!!
Faut vraiment que j'aille bosser chez Ruquier moi...
Ne vous inquiétez pas,
Mon estime à votre égard n'est aucunement entâchée.
Je suis conscient de vos capacités... Mais il faut passer maintenant du seul gré à l'action. Attention nouveau concept l'agrégaction!!!
Je n'ai plus d'idée
Adieu, diable odieux
Je suis quand mm en forme ce soir, je m'en retourne à ma biche... En tant que cerf volant le septième ciel m'attend
L'imagination quand mm c'est beau, je propose que pour ta prochaine note, nous parlions de mètres et de dissipation... L'homme étant à la mesure de toutes choses du temps des Anciens, il me semble que le sujet s'impose. Quand l'égo défaille, rattachons nous à nos rêves
- Pourquoi?
- et pourquoi pas?
@ Vite di : Et puis comme disait Danton qui d'après certains avait une bonne gueule "après le pain l'éducation est le premier besoin du peuple"...Encore un qui avait la tête pleine d'illusions.
@ Moine de Βατοπαιδίου (encore heureux que vous ne le soyez pas la Μεγίστης Λαύρας) : La οχλοκρατια ne serait-elle pas qu'une simple déviance de la Δημοκρατία ? Je m'en vais me renseigner auprès de votre ami le Vicaire barbu adorateur d'Ignace le Diacre.
@ Ses arts, rions : de la laine aux "cosy" il n'y a qu'un pas à franchir ! (Je m'entraîne aussi)
@ ed. (qui n'est pas un supermarché) : "Mon allégeance à votre égard est sans failles, puissiez vous la recevoir malgré quelques égarements"
@ Cerveau lent : quelle poésie...
@ Fiodor Mikhaïlovitch : le paysan est le poseur de pierres, d'autant plus que l'émettre dès dissipation est à propos.
Le petit Octave, on lui mettrait des claques (ainsi qu'à sa mère, ainsi qu'à sa soeur)... Je suis tout de même déçue par deux ou trois choses, dans la série. Le tu quoque, évidemment et aussi par Ciceron, personnage secondaire dont ils ont fait un pleutre...
BB nous revient en pleine forme à ce que je vois! A tel point que ce texte de haute tenue inspire à ses lecteurs des commentaires pour moi assez obscurs... je me gratte la tête et me rends à l'évidence : je ne fais pas partie du club des érudits. (abruti de punk, cesse de boire!)
Comparer un monstre comme Cesar au politicars actuels sans envergure...
N'essayez même pas
Enfin clair que Brutus et ses partisants avaient raté le coche...
Enfin grâce à eux, Rome n'aura pas eu de roi, juste une empereur après une nouvelle guerre civile...
Comme quoi quand quelque chose doit arriver...
Ca n'est pas des gens peu lucides qui peuvent l'empecher...
Ave à toi Berlinius & Bellevius
Rien a voir avec ta note, je suis juste content que tu sois de retour !
Sad tu n'es plus seul dans ta recherche de comprendre les commentaires de cette note !
Bon oui ça fait une paye que je deserte et donc j'ai mis du temps à lire ton plaidoyer pour une utopie concrete.
Je te rejoins sur le problème de se retrouver dans les projets de société proposé par les différents candidats. Celui de Roland Castro me semble loin de correspondre à mon bonheur. (et à celui que je souhaite pour l'ensemble des citoyens).
Il faudrait que l'on débatte ici des jours et des jours pour mettre en lumière les nombreux problèmes qui apparaissent à chaque elections avec le prisme quasi totalitaire du monde médiatique.
1: On ne combat pas un homme/femme. Mais des idées. (et lorsqu'il n'y a plus d'idées on fait quoi?)
2: Dans cette optique on ne vote pas pour un homme ou une femme, mais pour un programme. (seulement voila les programmes n'existent pas vraiment. Le bonheur est dans le centre. Un centre inoffensif pour les idéologues fous de l'ultralibéralisme. Autant dire un centre inexistant fasse au chaos social qui rentre ces derniers temps dans sa pré-adolescence. On trouve finalement ce que l'on pourrait appeler des programmes dans les extremes...Seulement ils sont incohérents et sur beaucoup de point inapplicable. Dans ces conditions voter pour un programme c'est ou bien ne pas remettre en cause le capitalisme financier, ou bien ne pas tiquer sur les possibilités que le programme une fois appliqué conduise à un pays totalitaire. Heureusement j'ai jamais connu personne qui votait pour un programme. Il semblerait que ce qui compte c'est l'homme. ou la femme. Autrement dit, les idées, malheureusement tout le monde s'en fout. On vote pour le plus sympa. En 81 entre Giscard et Mitterand, y avait pas photo. en 88 face à Fanfois il y a un Chirac agressif. En 95 c'est l'age de la maturité et des pommes contre Jospin le gris. Et puis 2002...)
3: Pour 2007 ça sera la même chose avec en plus la conviction qu'en 2002 une belle idée à disparu face à l'économie et au fascisme libérale: La démocratie.
Les elections existent mais elles n'ont qu'un objectif: montrer aux financiers que l'on apprécie ou pas la façon dont ils détruisent le monde.
Dans ces conditions le vote utile est le vote extreme. (de gauche dans mon cas.).
Au second tour: le whisky.
Ps: Ah si au moins le vote blanc était comptabilisée....
un petit clip pour illustrer tout ça:
http://www.youtube.com/watch?v=00HUfBHvQ_0&NR
C'était quoi au fait le sujet de la discussion?
"après le pain l'éducation est le premier besoin du peuple"
Danton.
et le premier besoin du pouvoir c'est de le garder. Sans pain le peuple se révolte. Il faut donc donner du pain (un peu pas trop). Sans éducation dans une société moderne est peu compétitive. Il faut donc offrir l'éducation (un peu pas trop.).
Alan Moore (je lis toujours son interview) pourrait te répondre
"Tu poses probablement la question à la mauvaise personne. Je suis très aigri par l'ensemble de notre systeme éducatif. Je pense qu'il n'y a rien de plus important que l'éducation. Je pense que le systeme éducatif ici (...) n'a pas l'objectif d'éduquer les gens, de les rendre heureux ou de les rendre plus aptes à vivre leur vie. Je le conçois de la façon suivante dans ce pays; jusqu'a il y a peu, nous autres de la classe des serfs, n'étions pas du tout éduqués. C'est en gros avec la révolution industrielle qu'il a fallu éduquer les paysans. Avant cela, les gens vivant en communauté rurales n'avaient pas réellement besoin de savoir lire, écrire ou compter de façon plus complexe qu'en faisant des marques dans la poussiere. C'était suffisant. Mais une fois placer en ville pour faire travailler dans les usines, ils ont eu besoin de savoir au moins lire les instructions, pour savoir à quelle heure arriver au travail, pour être capable de faire des choses basiques. On a donc eu besoin d'éduquer la population ouvriere."
à cela le systeme éducatif tel qu'on le connait jeunes cons que nous sommes à été pensés par les idéologues ultralibéraux qui ont ensuite fait en sorte que des lois plus ou moins européennes puissent obliger les écoles, les lycées et les universités à les appliquer.
Et puis je rebondis sur Roland Castro, l'architecte et la façon dont l'éducation à la sauce capitaliste la conçoit:
"en 1915 les français inventerent des masques à gaz spéciaux pour chevaux. Après la guerre les chevaux ont peu a peu disparu des villes et de l'armée et la plupart des écuries urbaines ont été détruites ou transformées en écoles maternelles parce que l'architecture des écuries répondait aussi bien aux besoins des écoles maternelles (...) En Allemagne et dans les autres pays la plupart des écuries avaient été détruites ou recyclées et dans les camps de concentration de Birkenau les écuries servaient à heberger les prisonniers et dans une écurie autrefois prévue pour 52 chevaux on pouvait heberger 1000 à 1200 prisonniers."
Extrait relevé dans "Europeana, Une Breve Histoire du XXe siecle" de Patrik Ourednik aux Editions Allia.
et puis il y a ce fameux texte sur Sens Public:
http://www.sens-public.org/article.php3?id_article=243
"après le pain l'éducation est le premier besoin du peuple"
Oui d'accord, mais il faut s'entendre sur quelle éducation.
Un journaliste du Canard écrit ce mercredi dans la chronique La Boite aux Images
""et si vous vous demandez comment la masse des téléspectateurs peut aussi aisément se laisser berner, un début d'explication est fourni sur TF1 pendant l'émission de Moati, sur France 5, dans "le maillon faible". Question: "quel général a déclaré en 1958, "Français, je vous ai compris?" Réponse d'une brunette: "euh...euh...euh...Napoléon!".
voila, voila...
hannnlalala comment tu te casses sur vox toi !
@ Toxic : Je suis assez d'accord avec toi pour le personnage de Cicéron. De même pour le personnage de Caton dont ils ont fait un vieux grabataire.
Sinon je ne suis pas d'accord sur le « tu quoque » (qui aurait été : « καὶ σὺ τέκνον » selon Suétone) ainsi que toutes les phrases emblématiques de César (« Alea Jacta est », etc.)
Les incorporer dans la série lui aurait donné un côté un peu caricatural. Quand César meurt tout le monde attend la petite phrase, qu'il ne prononce pas. Il n'a pas besoin de le faire, la mise en scène le fait d'une part et nos souvenirs de cours de latin d'autre part.
@ Sad : t'inquiète, c'est pas la faute de la bière, ces commentaires son truffés de références personnelles et sont habités par le côté absurde de leur(s) auteur(s) tout en étant parfaitement cohérents dans leur logique
@ Polymagoo : Il n'y a pas de fatalité. On ne peut pas juger les actions des contemporains d'un événement avec nos yeux avertis des ses suites et de ses conséquences. Considérer que Brutus a raté le coche c'est considérer qu'il ne pouvait pas empêcher l'installation de l'Empire, or il s’en faut de si peu de choses...
L'histoire ne se répète jamais, les contextes, les situations, les Hommes ne sont pas les mêmes, quand bien même se réclament ils d'un héritage, d'une tradition politique.
S'il l'on ne peut comparer, rien n'empêche de faire des analogies, de s'amuser à chercher dans une époque ou ses acteurs les ricochets des époques précédentes.
Effectivement il parait difficile de voir une comparaison entre César le grand homme mythique (et mythifié a posteriori par l'ancêtre de la propagande), mais il n'en reste pas moins un usurpateur, un manipulateur un assassin, qui n'a pas hésité à utiliser tous les moyens pour sa propre gloire...
@ Sony : content d'avoir un public aussi fidèle...
@ L'AdCR : pour répondre a votre longue considération je reprendrai les points dans le désordre.
Le premier est que TOUS les candidats ont un programme sauf la candidate socialiste...! Combattre le candidat UMP c'est combattre ses idées parce qu'il les incarne.
S'il n'avait eu de programme en 1981 il n'y aurait eu aucune
raison de voter pour Mitterrand (deux T et deux R à Mitterrand. Combattre les idées de l'UMP c'est voter contre, puisqu'il n'y a pas d'autre moyen.
Voter extrême gauche. En y réfléchissant je me suis dit que je n'avais pas non plus envie d'une société gouvernée par Marie-George Buffet (si sympathique soit elle) ni par les barges de LO/LCR. Alors ce sera Roland Castro, parce qu’il a une politique globale, irréalisable, pensée, mais « penser veut dire rêver » (George Steiner, j’y vient)
Vous dites que la démocratie est morte. Non, dans ce cas elle serait aussi morte en 1968 lors des élections législatives qui ont données une écrasante majorité à De Gaulle ; en 1940 en confiant les pleins pouvoirs à Pétain (sans comparaison aucune), ou en 1914 quand la SFIO a voté les crédits de guerre (que Jaurès avait prévu aussi de voter).
Finalement la démocratie française est morte lorsque Robespierre n'a pas fait appliquer la constitution de 1792 par l'instauration de la Convention et de la Terreur. Dire que la démocratie est morte, c'est dire que le roi est mort, vive...!!
Je reste profondément par ma propre expérience attaché au modèle de l'école de la République (encore un paradigme, mais ce n'est pas le moment de m’étendre...)
L'éducation ne sert pas, du moins pas encore à préparer les cerveaux à se rendre d'eux-mêmes à l'abattoir. L'éducation (nationale en l'occurrence) par ses côtés qui vous paraissent les plus détestables (cf. http://berlinbelleville.blogspot.com/2006/10/inhumaines-humanits_28.html) à permis à de grands esprits brillants de se révéler et d'exister (je citerai pêle-mêle Sartre et Beauvoir à l'ENS Ulm, Charles Péguy, George Steiner à Oxford et à Cambridge, Rimbaud à Charleville Mézières...)
Le monde n'est pas bipolaire, divisé entre les "bons" et les "méchants" (je sais ce serait plus facile). C'est peut-être là que doit intervenir l'éducation, pour nous permettre de faire la distinction entre ce qui nous est acceptable ou pas dans la complexité de notre société.
Comme ce commentaire commence à prendre le corps d'une note de blog, je vais m'arrêter là en citant George Steiner :
"En vérité, nous le savons, la majorité de ceux à qui nous confions nos enfants dans l'enseignement secondaire, auprès de qui nous cherchons un guide et un exemple au sein de l'université sont de plus ou moins aimables fossoyeurs. Ils travaillent à abaisser leurs étudiants à leur propre niveau de fatigue indifférente. Loin d' « ouvrir Delphes », ils le ferment"...
@ M'dame la fée : chut faut pas le dire...Eh pis d'abord c'est la faute de Liza qui force à aller chez Vox pour communiquer avec elle...
Uhm il me semble d'ailleurs que je ne suis pas le seul à avoir procédé de la sorte... :-)
Bien sûr que rien n'est ineluctable, mais le processus qui a mené à l'empire me semble pas lié uniquement à César (Ok César n'est pas Marius, mais le devellopement de Rome avait pris une certaine voie...Pas étonnant qu'un autocrate, et un systeme d'Empire plus ou moins basé sur le militaire et la conquète finisse par surgir...).
Dire que l'agiographie de César est imposante (Avec lui même en premier propagandiste !), je suis bien d'accord...
Mais j'ai toujours du mal avec les comparaisons avec l'antiquité, le mode et les conditions de vie de l'époque sont si différentes...
Malgré des pricipes qu'on retrouve...
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