26 avril 2009

Aprile


La douceur du soleil chauffe la terrasse face à Santa Maria in Trastevere, une sieste sur une pelouse aux épines tenaces, un pic-nique dans le parc de la villa Borghese. « Dans le vieux parc solitaire et glacé, deux spectres ont évoqué [un peu] le passé » mais surtout l’avenir, trop tard pour être une star du rock.

La dolce Roma et ses cafés qui se boivent en paix. La paix intérieure peut être, l’oubli de soi dans le farniente. La fontaine de Trevi qui ne s’apprécie que la nuit.

La beauté de l’art dans la Ville éternelle grâce à la finesse des traits de Proserpine qui malgré elle se laisse poser la main sur la hanche alors que son âme semble fuir. Le geste reste magnifique dans cet instant d’éternité.

« Rome est une espèce d’émulation,

construite sur la misère de l’art » *

Aprile dans la profusion napolitaine, dans cette conception particulière de la loi passé le Sud de l’Italie. Le voyage en Italie et Pompéi, la baie de Naples et son coucher de soleil, l’influence espagnole et Santa Chiara qui accompagne les déambulations des chatons aperçus au coin de la piazza Bellini…


Aprile à la recherche de soi, dans l’introspection mise en scène dans la comédie à l’italienne.

Aprile dans la dénonciation de Berlusconi et dans la révolte face au monde.

Aprile sur le temps qui passe et dans les étapes de la vie...

[Soundtrack]


* Je remercie la personne qui a prononcé cette phrase

8 commentaires:

Pit a dit…

Tiens ça faisait une éternité que je n'avais pas écouté Gianmaria Testa.
Je n'ai jamais connu Rome (oui phrase bizarre).

Berlin Belleville a dit…

Alors je suis content de le faire sortir de l'éternité.

Cette phrase est bizarre, mais peut être indique-t-elle que tout ce qu'on lit sur ce blog ne peut l'être qu'au passé...!?

Berlin Belleville a dit…

Je me demandais d'ailleurs si finalement tout ne s'écrivait pas au passé, si l'écriture ne permet pas uniquement le passé (même dans la 'Modification' de Michel Butor).

J'aimerais avoir ton avis en fait...

Lunaba a dit…

tu me donnes envie de repartir flâner en Italie^^
de m'y perdre et d'y me retrouver...

moumoute a dit…

Je me demande si toutes les terrasses de café ressemblent à la piazza della pace et si tous les cafés donnent tous autant de palpitations.
Un jour on ira à Rome sans a priori, sans citation et sans film en noir et blanc.
Voilà pourquoi j'ai préféré Naples.

Berlin Belleville a dit…

Rome l'italienne aime jouer sur les a priori, elle aime entretenir son caractère de ville musée, de César à Mastroianni.

Les citations dans les parcs par contre...

J'ai préféré Naples, aussi pour d'autres raisons.

Anonyme a dit…

rien à voir avec la choucroute, mais bon, avril est fini, le joli mai s'annonce pourri et j'ai même plus de chat.

Berlin Belleville a dit…

"Mai, mai Paris mais..."

Moi non plus je n'ai plus de chat...