17 février 2009

The time they are a-changin’


Les lieux sont identiques, et pourtant différents, si proches et si loin à la fois. Le quartier se transforme, les murs restent.

Autrefois, on dinait ici, tard, assis par terre sur des coussins, un vieux carton servait de table, des pâtes, des boites de conserve, des pizzas surgelées, à intervalles irrégulières, jamais avec les mêmes personnes. Aujourd’hui je suis plus souvent tout seul, je mange équilibré, des légumes, je cuisine de plus en plus. Les gens ont changé, certains ont disparu, d’autres sont restés malgré tout. Et puis d’autres sont venus.


Les deux matelas qui servaient de lit se sont transformés en BZ au matelas toujours aussi douteux. La peinture a été refaite mais est de nouveau usée. Les meubles trouvés dans la rue sont peu à peu devenus plus cohérents, plus uniformes, plus élégants. L’étagère qui porte toujours les mêmes livres est maintenant stable. Quelques uns ont été achetés chez Ikéa. Malgré de vaines tentatives pour arrêter de fumer, le tabac est toujours le même, les cendriers sont plus grands, plus nombreux. Les photos accrochées sur les murs ont changé, comme le reste.


C’était l’époque de Roots Manuva, Zenzile et High Tone, o Ferré et Jacques Brel. Depuis Bob Dylan, Tom Waits et Johnny Cash sont revenus avec Manset et Bashung, redécouverts récemment avec d’autres…

Pourtant tout semble faux tout s’efface peu à peu. On ne peut se raccrocher aux souvenirs, la nostalgie aide peut être à avancer, on avance quoiqu’il en soit.


Une effervescence universitaire qui pourrait être comme les autres et pourtant est si différente. Le processus est amorcé, rien ne sera plus comme avant, des expériences marquent plus que d’autres et continuent à former.


Mais les choix ne sont pas des fatalités, ils résultent d'une volonté profonde de changement, une volonté de ne plus s'accrocher à la nostalgie, les souvenirs sont là, ils resteront.


Les temps changent, tant mieux….


[Soundtrack]

8 commentaires:

Baldassare Castiglione a dit…

Bon, ta note m'a filé le bourdon... Fallait pas faire le coup de la nostalgie.

Berlin Belleville a dit…

C'était un peu facile, je l'admets....

sadoldpunk a dit…

héhé, je remarque une analogie d'humeur et de titre avec une de mes vieilles notes... comme quoi on en passe tous par là.
Mais ça passe.

Berlin Belleville a dit…

Analogie il y a... jusque dans le choix du titre...

ça passe, on verra.... "qui sait..."

Anonyme a dit…

oh, allez les poufpouf, vous allez pas rester 107 ans assis sur une pierre à regarder l'herbe pousser!
C'est pas avec une attitude pareille qu'on va bientôt pouvoir boire du champagne au bord de la piscine à Acapulco!!

Berlin Belleville a dit…

méeuhh tu arrête de critiquer...

D'abord la nostalgie n'empêche pas d'avoir envie de boire du caviar et de manger du Champagne à Ibiza ni de le faire...

Berlin Belleville a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Berlin Belleville a dit…

C'est l'hôpital qui se fout de la charité quand même, moi je ne ressors pas de vieilles notes du placard...